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Développement personnel : Et si le véritable obstacle à notre succès, c'était nous-mêmes ? Focus sur l'autosabotage


« Je n'ai vraiment pas de chance », « Rien ne se passe jamais comme prévu », « Pourquoi est-ce que ça n'arrive qu'à moi ? », « Je ne comprends pas ce qui cloche chez moi ! », ...


Ces phrases, que nous avons tous prononcées à un moment ou à un autre, témoignent d’un sentiment commun de frustration et d’impuissance. Mais derrière ces mots se cache une question plus profonde : Sommes-nous réellement victimes de la malchance, ou devons-nous reconnaître notre part de responsabilité dans nos échecs amoureux, personnels ou professionnels ? Et si finalement, nous nous ausabotions nous-mêmes ?


Une boule avec 'Life' inscrit, frappée par un marteau portant l'inscription 'Sabotage', symbolisant comment l'autosabotage peut détruire notre potentiel de vie

Chaque individu possède dans son cerveau des mécanismes mentaux d’autosabotage, créant des déceptions, des ratés en série, de la frustration ou de la lassitude. De ce fait, nous sommes souvent inconsciemment les responsables de ces échecs.


Qu’est-ce que l’autosabotage ?


L’autosabotage est un comportement, une action inconsciente qui ruine notre potentielle réussite.


L’individu, plutôt que d’être conscient de ses actes, va se positionner en victime. Rejetant ainsi la faute à une tierce personne, aux facteurs extérieurs, ou aux circonstances de sa vie pour justifier la non-atteinte de ses objectifs.


Sans comprendre qu’il est dans quelque chose qu’il auto-produit. Pour lui, c’est forcément la fatalité, la poisse, …


À petite dose, ce trait de caractère n’a rien de gênant. Mais dans une plus grande mesure, la qualité de vie est vraiment altérée.

Car en pratique, ces sujets sont pourtant presque les seuls acteurs de leurs loupés. Bien souvent, ils gâchent un domaine précis et non tout leur quotidien. Certains réussissent par exemple leur vie professionnelle, mais saccagent leur vie sentimentale, …


D’où vient l’autosabotage ?

Au cours de notre vie (enfance, vie intra-utérine, transmission transgénérationnelle), nous nous construisons plusieurs niveaux de personnalité. Certains sont héréditaires, d’autres acquis au fil de notre histoire.

S’ajoute à cela des programmes mentaux composés par nos pensées, nos croyances, nos réalités, établis par notre environnement, notre éducation, notre vécu, nos expériences, …


Enfant, notre cerveau crée pour nous aider à survivre aux menaces réelles ou imaginaires, des protecteurs comme des doudous mentaux qui font tampons entre soi et la réalité. Ils s’activent essentiellement lors d’échecs, de rejets, de trahisons, de peurs, de dangers, codant ainsi notre fonctionnement mental, notre modèle de réalité, notre fenêtre sur le monde.

À l’âge adulte, nombre de ses séquences présentes dans notre structure mentale doivent être reparamétrées. Dans le cas contraire, certaines deviennent néfastes créant ainsi l’autosabotage.


En effet, nos saboteurs intérieurs se transforment en ennemis internes. Le tout jouant sur le registre des doutes, des peurs et de la honte avec des mécanismes souvent inconscients et bien ancrés.


Pour faire simple, notre mental est notre meilleur ami, mais c’est aussi notre pire ennemi.


D’où viennent ses agissements ?


Il peut y avoir de nombreuses origines à ces comportements d’autosabotage. Car intimement persuadé de ne pas être capable d'évoluer, on se conditionne à échouer.


Cela peut être par :

  • Une faible estime de soi

  • Un sentiment d’infériorité

  • Un manque de confiance en soi

  • Une dépendance affective

  • La peur de l’inconnu

  • Un désamour de soi-même

  • La peur de souffrir (ex: en amour)

  • Une rigidité dans le comportement

  • La peur de l’échec, si nous n’essayons pas, nous ne pouvons pas échouer, donc nous évitons l’échec

  • La peur de la réussite, de ne pas être à la hauteur

  • La peur du changement, de sortir de sa zone de confort, de décevoir, de se tromper

  • Des croyances limitantes ce qui fait que la personne pense qu’elle ne mérite pas le succès, l’amour (ex: Syndrome de l’imposteur)

  • Des objectifs trop ambitieux, irréalistes, ou imposés par des tiers

  • Une attente démesurée de quelque chose afin de ne pas s’y confronter

  • Des conflits internes

  • Le goût de l’échec «ex: l’angoisse de castration »: une frustration affective vécue durant l’enfance, réelle ou ressentie à tort, comme une injustice alors qu’il n’en était rien, par exemple. L’enfant peut ressentir et cultiver de l’animosité envers ses parents. Une fois adulte, il rejoue le sentiment, et le retourne contre lui-même sous forme de déboires

  • Pour ne pas faire de l’ombre à sa fratrie, à ses parents, à son conjoint, donc on choisit inconsciemment de ne pas briller, voire d’échouer, un comportement appelé « névrose de l’échec »


C'est un véritable cercle vicieux. La peur entraîne la passivité et l'inertie nourrit les angoisses.


Dans quels domaines nous sabotons-nous ?


L’autosabotage peut se faire dans un ou plusieurs secteurs de la vie.


Par exemple :

  • Au Travail : En arrivant en retard à un entretien d’embauche, en retardant une mission de travail, en faisant des remarques désobligeantes à son patron, en refusant d’évoluer (promotion), …


  • En Amour : En allant jamais vers son (sa) partenaire, en ignorant ses appels ou ses messages, en flirtant avec d’autres, en le (la) trompant, en évitant l’engagement, avec des crises de jalousie excessives, en critiquant chaque sortie, en privilégiant son ego à la relation, …


  • À l’école : En choisissant des cours trop faciles, difficiles ou sans rapport avec nos aspirations professionnelles, en sautant des cours, en rendant ses devoirs en retard, …


  • Sur le plan personnel : En ne prenant pas de temps pour soi (lire, bricoler, cuisiner, …), en s’autocritiquant de façon excessive, en se refusant d’avoir du plaisir, en restant bloqué sur le regard des autres, …


  • Sur sa santé : En mangeant des aliments mauvais pour sa santé, en oubliant de prendre ses médicaments, en ignorant les signes de maladie, en fumant, en consommant des drogues ou de l’alcool de manière excessive, …


  • Dans la famille : En ne respectant pas ses limites fixées, en entretenant des relations toxiques, …


  • Sur le plan social : En annuler des projets à la dernière minute, en faisant des commentaires sarcastiques, en ne parlant que de soi-même, …



Comment reconnait-on les saboteurs ?


Attention tout de même à ne pas confondre « saboteur » et « intuition ».


Le Saboteur va systématiquement anticiper de manière négative l’avenir, bien qu’il soit incapable de le prédire.

Alors que l’Intuition saura ce qui est le mieux pour soi et fera toujours entrevoir d’autres possibilités.


Le saboteur est assez facile à reconnaitre. C’est celui qui nous fait entendre au fond de soi des paroles négatives. Des formules qu’on se répète en boucle comme la voie de la raison.


Du style : « Tu vas encore tout gâcher », « Tu es trop bête pour réussir », « Tu vas te rendre ridicule », « Tu es trop âgé(e) », « Tu n’es pas assez (ou trop)… », « Si tu fais le premier pas, tu vas te faire rejeter », « Monter ton entreprise, jamais tu n’y arriveras »,« De toute façon, tu ne mèneras jamais ton projet au bout… », …


Son discours est très limitant et c’est tout à fait normal. Car il est là pour nous empêcher d’évoluer et s’assurer que nous n’allons pas revivre des expériences douloureuses du passé.


Quels sont les types d’autosabotage ?


Il existe quatre types d’autosabotage classés selon le comportement individuel.


  • L’Improduction, celui qui ne termine pas les choses


La personne commence de nombreux projets, se lance de nombreux défis, qu’elle décidera d’abandonner, ou de finir à moitié.

L’explication est qu’en ne terminant pas un projet, la personne ne fait pas face à l’hypothèse de rater ou de ne pas être à la hauteur des futures exigences que l’on pourrait avoir envers elle après ce succès.

En agissant ainsi, l’individu ne sera jamais réellement conscient de son potentiel, et dans le même temps se percevra comme quelqu’un de médiocre et d’incompétent.



  • La Procrastination


C’est l’habitude de reporter les activités à faire, en les remplaçant par d’autres, moins significatives ou plus attractives.

Les raisons peuvent être que l’on n’aime pas réaliser cette tâche ou que l’on ait peur du résultat final.


Ainsi, en ajournant une tâche, en ne mettant pas tous ses efforts et ressources nécessaires à la réalisation, on aura une explication si tout n’est pas comme on le souhaite, une excuse face à l’échec.


  • Le Perfectionnisme


Sous le bouclier de la rigueur, on cherche l’échappatoire parfait pour ne pas avancer, sans laisser paraître le fait qu’on ne sache pas réellement.


Il existe deux possibilités sous l’excuse du purisme. Ou la personne pense que, comme elle ne peut pas directement faire bien les choses, elle ne le fait pas, ou bien elle évite de terminer le projet par le biais de révisions et modifications constantes.


  • Les Excuses


Les excuses peuvent aller du manque de temps, aux ressources économiques, en passant par l’âge, ou d’autres choses encore.



Les différents saboteurs mentaux


  • Le Juge

Il est le plus répandu dans la population, c’est le maître-saboteur celui qui chapeaute les autres. Il s’associe toujours avec au moins un ou deux autres complices.

C’est lui qui réprimande pour nos erreurs, nos oublis. Il est le responsable d’une grande partie de notre stress, de notre mal-être.


Les phrases typiques sont : « Tu n’es pas assez ferme », « Tu es trop naïf(ve) », « Tu es nul(le) », « Tu es un(e) idiot(e), un(e) incapable », …


Cela entraînant en fin de compte des sentiments de culpabilité, de regret, de honte et de déception


  • Le Maniaque

Rigueur, organisation poussée à l’extrême. Il répond à un insatiable besoin de perfection, une volonté d’être parfait. Cela entraînant un fort sentiment d’anxiété pour cette personnalité


Les phrases peuvent être : « Je dois être partout », « Je n’ai pas le droit à l’erreur », « Je dois tout anticiper », …


  • Le trop gentil

Ce profil est celui d’une personne qui tente par une voie détournée de se faire accepter, aimer, en opérant la flatterie et le plaisir aux autres. Son but est la recherche de reconnaissance, d’affection, …

Mais elle ne sait pas dire non et oublie ses propres besoins.

Cela entraînant des sentiments de haine, de colère, de rage envers elle-même et d’inquiétude, de peur de ne plus être en relation pour ce dernier.


Les phrases peuvent être : « Oui, bien sûr ! » , « Oui, quand tu veux ! » « Avec le grand plaisir ! », …


  • L’Hyper Performant ou Hyper-Exigeant

Ce type force la personne à chercher la performance dans toute réalisation et à se concentrer sur les signes extérieurs de la réussite. Il a un besoin d’ordre et d’organisation extrême. Il est ponctuel, méthodique, soucieux de son image, de son statut, très critique de soi et des autres. Il est capable de cacher sa détresse pour montrer une image positive. Avec comme direction : « Si vous ne pouvez pas le faire parfaitement, ne faites rien du tout. »

Cela entraînant pour lui des sentiments de frustration, de vide, de déception et de morosité.

Les phrases peuvent être : « Il faut que je sois le/la meilleur(e) », « Si ce n’est pas parfait, cela ne sert à rien ! », …


  • La Victime, le Tragédien

Émotionnel et capricieux, il se victimise, se sent critiqué ou mal compris. Il a tendance à se retirer et à bouder. Il veut attirer l’attention, l’affection des gens. Lorsque les choses se compliquent, il s’effondre et abandonne. Cela entraînant pour lui des sentiments de solitude, de mélancolie et d’abandon pour ce sujet.


Cette attitude peut mener à un vrai trouble de la personnalité narcissique.


Les phrases associées peuvent être : « Ce n’est pas juste ! », « Ça n’arrive qu’à moi ! », « Personne ne m’aime », « Personne ne me comprend », …


  • L’ Hyper Rationnel

Il se concentre exclusivement sur le côté rationnel des choses et des relations humaines. Il exacerbe la rigidité et ne tient jamais compte des émotions des autres. Il peut être perçu comme indifférent, insensible ou même arrogant. Il a un fort penchant pour le scepticisme et le débat.

Cela entraînant pour lui un sentiment de frustration par le fait que les autres soient émotifs et pas assez rationnels.


Les phrases associées peuvent être : « C’est incroyable comme les gens manquent de rigueur ! », « Je n’ai pas le temps de faire dans le social, je n’ai pas de temps à perdre », « Les choses doivent être logiques », …


  • L’Hyper Vigilant

Ce saboteur provient souvent d’expériences précoces dans lesquelles la sécurité et de la sûreté de la figure parentale étaient imprévisibles ou peu fiables.

Il se sent rassuré uniquement grâce aux procédures, aux règles, et à l’autorité.

Il possède une vigilance et une méfiance qui ne s’arrête jamais, occasionnant des doutes intenses à propos de tout et de ce qui pourrait mal tourner. Cela entraînant pour ce personnage un sentiment de scepticisme, même de cynisme.

Les phrases associées peuvent être : « Rien n’est jamais acquis », « Impossible que je me lance si je ne suis pas sûr(e) à 100 % », …


  • L’Agité

Il est constamment à la recherche d’une plus grande sensation ou d’un plaisir sans fin. Il est rarement en paix ou satisfait de l’activité actuelle. Il possède un optimisme inébranlable, quelle que soit la situation.

Il lui est impossible de profiter du moment présent et de prendre la vie comme elle vient. Toute introspection ou toute tranquillité lui fait perdre de vue ses objectifs. Cela entraînant pour lui un sentiment d’impatience, de crainte de rater d’autres expériences plus intéressantes.


Les phrases peuvent être : « Il faut aller toujours plus loin, faire toujours mieux. », …


  • Le Contrôlant

Ce personnage, généralement durant son enfance, s’est retrouvé obligé de grandir rapidement, d’être autonome, de prendre en charge son environnement chaotique ou dangereux afin de survivre physiquement et/ou émotionnellement.


Adulte, il a un besoin compulsif de tout prendre en charge, de maîtriser les situations. Il est volontaire, confrontant, avec un franc-parler. Il utilise une communication directe qui peut en intimider certains ou être interprété comme une colère ou une critique.

Il cache souvent une peur d’être contrôlé, d’être blessé, rejeté ou trahi.

Il se connecte aux autres uniquement par la compétition, les défis, ou les conflits.


Cela entraînant pour lui de l’anxiété lorsque les choses ne se passent pas comme prévu.


Les phrases associées peuvent être : « Je dois tout faire sinon personne ne le fera à ma place », « Je suis obligé(e) de dire comment faire sinon il/elle n’y pensera pas », …


  • L’Esquiveur , l’Évitant ou le Procrastinateur

Il fuit les affrontements à tout prix, se concentre sur le positif, évite les tâches, les conflits difficiles et désagréables. Il a tendance à procrastiner.

Il préfère se dérober, déguerpir plutôt que d’affronter une situation désagréable.

Il a du mal à dire non, et résiste aux autres par des moyens passifs agressifs.

Il pense que tout rentre en ordre naturellement. Cela entraînant pour ce type un fort sentiment d’anxiété.

Les phrases associées peuvent être : « Courage, fuyons ! », « Évitons le conflit coûte que coûte », « ça va se tasser », …


  • Le Radoteur

Ce saboteur tourne en rond, rumine, ressasse. Il occupe son esprit par des pensées négatives, involontaires et répétitives. Il focalise son attention sur les mauvaises expériences passées ou sur un futur perçu comme menaçant. Il regarde la vie non telle qu’elle est, mais telle qu’elle devrait être. Il peut être perçu comme un bourreau par manque d’estime ou de confiance.


Pour lui, “être” se décline en “devrait”, “pourrait”, “faudrait”, “si j’avais”, “et si”, …


Cela entraînant pour lui des sentiments de frustration, de dépression, de hargne, et de manipulation.


Comment se libérer de nos comportements d’autosabotage ?


La première chose à faire est d’être attentif à ses pensées et ses comportements.


Mais 95% de nos réflexions sont inconscientes, ce qui signifie que nous fonctionnons de façon mécanique.

Une thérapie peut être la solution pour nous aider à identifier ou à comprendre ce qui nous empêche d’atteindre nos objectifs, et comment modifier ou interrompre ces agissements.


Conclusion


Ce sont nos croyances qui dominent, et notre cerveau n’aime pas la difficulté, il préfère le plaisir instantané.

Pour avancer, pour être au contrôle de notre destin, nous avons besoin de nous fixer des objectifs, d’avoir des projets.


Et une vie sans un minimum de risque ne nous permet ni d’évoluer, ni de grandir, ni de nous développer.




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