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En couple sans sexe. Peut-on être heureux(se) sans sexualité ?



Dans un monde où le sexe est omniprésent, l'absence de relation sexuelle peut être vécue comme une problématique pour ceux ne concevant pas l’amour sans relation physique.


Choix pour certains ou contrainte pour d’autres, ….


Un couple peut-il durer sans relation sexuelle ?


D'un point de vue physiologique, la sexualité n'a rien d'indispensable, contrairement à d’autres besoins comme boire, manger, dormir, …


"Vivre sans sexe" n’est pas non plus une affaire de vieux couple, comme certains peuvent le penser. Ni une question d’âge, ni de durée dans le couple.

Le choix est posé pour certains couples, soit au début de la relation amoureuse ou au cours de celle-ci. Pour eux, la sexualité n'aura pas une place importante. Se justifiant pour diverses raisons, soit abus sexuels dans l'enfance, déceptions amoureuses, voeu d'abstinence, contraintes familiales, culturelles, religieuses, médicales, ou tout simplement manque de libido, ...

Si ce désir est commun, cela ne posera nullement une problématique pour ces ménages.


Mais malheureusement pour la grande majorité des cas, cela n’est pas partagé. La situation ne convenant pas à l'un des membres du ménage, cela finira par engendrer des problèmes de couple importants,

Beaucoup de partenaires demandeurs (euses) attendent impatiemment que le désir de leur compagnon ( compagne) renaisse de ses cendres. N’osant pas en communiquer ou se comportant maladroitement pour redonner envie à leur conjoint(e).


L'absence de sexe peut-il devenir une souffrance ?


Pour les couples assumant pleinement, cette absence de sexe, étant satisfaits, et en accord dans ce positionnement, aucune blessure ne sera présente. En effet, leur dimension de l’intimité étant dans l’amour tendre, affectueux, voire romantique et platonique, … un amour chaste excluant toute sensualité au profit de liens émotionnels et spirituels, et d’une tendresse mutuelle.


Ce n'est pas parce que l'on n'a pas de relations sexuelles que l'on n'aime pas son (sa) partenaire. Rien n'empêche d'avoir des sentiments sans rapport physique.


Et à l’opposé il y a ceux qui vivent mal cette situation. Même s’ils ne s’en plaignent pas, cette souffrance est bien réelle. Beaucoup finissent par se résoudre à accepter la situation, et apprennent à se construire autrement. Certains vont jusqu’à panser leurs plaies en allant voir ailleurs.


J'entends souvent en consultation : "Est-ce normal ?" "Tous les couples sont comme ça ? " "Mais le sexe, c’est quand même le ciment du couple !"

Or, s’il y a un domaine où il n’y a rien de normal, ni d’obligé, c’est bien celui du sexe et de l’amour.


Chaque ménage est différent, a des attentes différentes, qu’ont créées au fil du temps ensemble et qui n’appartiennent qu’à soi-même. Il n’y a rien d’installé, de rigidifié dans le couple. Tout repose sur un équilibre entre une infinité d’éléments. La sexualité n’en est qu’un parmi d’autres.



Une abstinence totale est-elle vivable ?


Excepté peut-être pour les abstinences monacales, qui, bien souvent ont en réalité des activités masturbatoires ponctuelles.


Que ce soit en couple ou en solo, une abstinence totale sans masturbation ou autres petits plaisirs n’existe quasiment pas. Même pour les asexués, il y a parfois des jeux autoérotiques.


Pour dire vrai, chaque individu a besoin d’un minimum de sensualité et de sexualité pour être épanoui. Sans cela, le manque d'hormones du plaisir entraîne une sensibilité au chagrin, à la colère et à la dépression, allant jusqu’à créer des déséquilibres personnels. En découlent des phénomènes de compensation, telles qu’une addiction à la pornographie, une cybersexualité ou encore une sexualité auto-érotique accrue.



Conclusion


La sexualité fait partie de la qualité de vie. Les rapports sexuels sont positifs pour la santé physique et mentale. C'est un des meilleurs médicaments naturels par ses multiples vertus (physique, psychique, affectif, sexuel...), et sans effets secondaires.

De plus, elle limite ou régule les autres facteurs de comorbidité (alcool, tabac, obésité, hypertension...). Alors pourquoi s'en priver, si elle est faite sans contrainte et en accord avec les envies de chaque partenaire.



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