Le mot « burn-out » est un terme aujourd’hui fréquemment utilisé, mais il est généralement associé au travail. Pourtant il en existe une multitude, comme le surmenage parental, sentimental, maternel, familial, sportif, étudiant, financier, créatif, …
Il est souvent amalgamé avec la dépression puisque les symptômes sont assez semblables à quelles exceptions près.
Qu’est-ce qu’un burn-out ?
C’est quand toutes les réserves d'énergie sont vides. C'est un épuisement intense, souvent dû à un stress chronique.
Chaque genre partage la même idée de fatigue prolongée, que ce soit sur le plan physique, émotionnel, ou mental.
Et cela peut toucher chaque aspect de notre vie où il y a une inégalité entre l'investissement porté et la satisfaction obtenue en retour.
Burn-out ou dépression ?
La dépression est une maladie psychique qui affecte profondément la façon dont on ressent, pense et gère les activités du quotidien. Le burn-out, lui est un déséquilibre physiologique avant de devenir psychologique.
Ils partagent des similitudes, mais ce sont des troubles distincts.
Les éléments qui permettent de faire la différence sont :
Le facteur déclencheur
Lorsque vous êtes en burn-out, c’est que vous avez rencontré un point d’arrêt à un moment donné. Un véritable impact que vous pouvez ressentir comme la sensation de vous prendre un mur. Certains diront même comme un effondrement intérieur ou une explosion au fond de soi. En réalité c’est votre corps et votre tête qui vous disent stop, et c’est ce qui marque littéralement votre burn-out.
Lorsque vous êtes en dépression, c’est différent. Les choses s’installent progressivement, en raison d’un traumatisme ou d’un cumul. La tristesse s’implante peu à peu, elle empire, elle dure. Vous dormez moins, vous mangez moins, et puis un jour vous réalisez que vous êtes passé d’une personne active, souriante et pleine d’envie à un individu ralenti voire à l'arrêt, qui perd le plaisir de vivre et d’expérimenter.
La façon d'y faire face
Lorsque vous êtes en burn-out, vous tentez plus que tout de surmonter cet état, vous vous accrochez.
En revanche, lorsque vous êtes en dépression, vous ne luttez plus. Vous avez la sensation qu’il n’y a plus d’espoir. Vous avez le sentiment de porter un poids sur vos épaules. Vous abandonnez.
L’origine
Lorsque vous êtes en burn-out, vous avez clairement une idée de la cause.
Lorsque vous êtes en dépression, vous ne savez pas réellement quel est l'élément déclencheur. Vous pouvez avoir une vague théorie, mais vous sentez vos souvenirs et votre contexte comme quelque chose de diffus. C’est souvent un tout, ou bien la goutte d’eau qui a fait déborder de nombreuses choses qui étaient déjà présentent. La dépression peut être provoquée par des facteurs biologiques, génétiques, psychologiques ou environnementaux.
Les symptômes
Le burn-out est généralement associé à l'épuisement physique et psychoaffectif, à la frustration, et à une impression d'inefficacité.
La dépression, quant à elle, s'accompagne souvent d'une tristesse profonde, l’émotion de vide ou d’apathie d'un sentiment de désespoir, de changements dans le sommeil et l'appétit, et de pensées négatives constantes.
Le contrôle
Dans le burn-out, on peut souvent ressentir un sentiment de perte de contrôle spécifiquement lié aux demandes professionnelles ou personnelles excessives.
À l'inverse, dans la dépression, elle peut être plus généralisée, affectant la perception de soi et du monde.
Le rapport au temps
Lorsque vous êtes en burn-out, vous avez l’obsession du temps.
Lorsque vous êtes en dépression, vous n’avez plus vraiment de rapport à la durée. Vous êtes spectateur de votre vie.
Les comportements et les humeurs
Lorsque vous êtes en burnout, vous êtes irritable, vous ne supportez plus personne, que ce soit votre entourage professionnel, familial ou amical.
Lorsque vous êtes en dépression, vous êtes plutôt dans l’indifférence, vous n’avez plus d'intérêt pour les autres. Vous êtes constamment fatigué.
Là où les deux se rejoignent, c’est dans l’humeur, qui sont sensiblement les mêmes. Les deux n’ont plus aucune estime de soi, ils n’ont plus confiance en eux, la vie semble mélancolique et morose. Ils se dévalorisent et ont du mal à imaginer la fin. Les éléments de la tristesse sont évidemment beaucoup plus forts pour un dépressif, qui la vit comme une véritable douleur sourde au quotidien.
La durée
Le burn-out est généralement considéré comme un état temporaire, lié à un surmenage prolongé, et peut s'améliorer avec du repos et des changements dans le mode de vie.
La dépression, en revanche, est souvent plus persistante et peut nécessiter un traitement à long terme, y compris une thérapie et, dans certains cas, des médicaments.
Un burn-out à la base peut aussi évoluer en dépression.
Qu’est-ce que le burn-out sentimental ?
C’est quand l’amour devient source de stress ou d’épuisement émotionnel et non de soutien et d’épanouissement.
Le surmenage amoureux est le fruit du cumul de nombreuses insatisfactions et de déceptions éprouvées au cours de l’histoire, c’est un état physique, mental et émotif particulièrement douloureux. Il représente une des principales raisons pour laquelle les gens décident de mettre un terme à leur liaison. Il peut frapper à tout âge et aucun ménage n’est à l’abri d’une telle éventualité.
Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à le vivre. Cette particularité pourrait s’expliquer par des attentes plus élevées et plus multiples de leur vie de couple. Généralement, lorsque le rapport à l’autre n’est pas à la hauteur de leurs aspirations, ce sont elles dans la grande majorité des cas qui accentuent les initiatives afin de l’améliorer.
Mais lorsque les tentatives de rapprochement et de relance répétées continuent à se solder par des échecs, cela les conduit au désamour et au détachement total.
Dans bien des cas, ce n’est malheureusement qu’à cette étape que les hommes prennent conscience de la gravité de l’éloignement et réalisent l’ampleur des dégâts. Le choc peut être foudroyant et la détresse, intolérable.
Quels sont les symptômes du burn out amoureux ?
Communication tendue dans le couple
Détachement émotionnel de l’autre
Absence de sérénité, tensions non résolues
Manque d'enthousiasme lors de moments partagés
Négligence des besoins de l'autre
Isolement social
Dévalorisation de soi ou de l’autre
Faiblesse de soutien émotionnel
Perte de complicité
Absence de projets communs
Sentiment de solitude à deux
Critiques incessantes
Manque d’appréciation
Déconnexion physique (gestes d'affection par des câlins, des baisers, …)
Surinvestissement dans différents domaines de vie (travail, activités sociales, …)
Comparaisons constantes de la relation à celles des autres
Indécision (Peur de faire de mauvais choix, …)
Perte d'intérêt sexuel
Tout voir en noir
Impression d’être incompris(e), pas entendu(e)
Sentiment de frustration
Démotivation, découragement, tristesse
Trouble du sommeil.
…
Pourquoi fait-on un burn-out amoureux ?
Il n’y a pas de symptôme unique pour évoquer cela.
Il naît de l’individu en souffrance. Celui en détresse pense et se dit qu’il n’y parviendra jamais.
Mais arriver à quoi exactement ? À l’aboutissement dont l’amour peut le combler une bonne fois pour toutes ?
L’explication de cet état se situerait au début de la relation. Pendant la phase passionnelle, on mythifie son (sa) partenaire et on minorise les défauts ou les incompatibilités de l’autre.
Nos demandes, nos espoirs sont considérables par rapport à la réalité.
Car notre culture a placé la barre très haute en matière de rapport amoureux.
Quand le quotidien apparaît, que la passion des premiers temps disparaît et laisse entrevoir le tiers tel qu’il est. Difficile alors de le faire coïncider avec une vérité primordiale.
La vérité est qu’un couple doit être attachement, projets partagés et épanouissement de soi. Il implique adaptations incessantes, compromis, et renoncement de certaines de ses attentes rêvées.
Le burn-out amoureux est le résultat d'une combinaison de plusieurs éléments, dont :
Un surinvestissement émotionnel
Des attentes non comblées
Une communication inefficace
Un manque de limites saines
Des conflits récurrents
Une déception répétée
Un absence de soutien
…
Cette pression de réussir son couple, émane de la quête de performance que l’on retrouve dans les burn-out professionnels. L’écart entre l’idéal souhaité et la réalité dans une relation
Comment en sortir ?
La crise peut être tout à fait passagère, à condition que chacun arrive à bien communiquer et à exposer ses désirs. À dire ce qu’on ressent et à ce que l’on est prêt à accepter, ce qui nous est indispensable, ce que l’on ne peut plus tolérer, … Dans le but de faire vivre l’alliance de manière plus sereine.
Une thérapie de couple peut s’avérer efficace. Pour instaurer un dialogue en terrain neutre, qui permettra de réamorcer une communication que ces désillusions ont détériorée.
Tout comme une psychothérapie individuelle peut être également utile, si la crise provient d’un problème plus personnel que l’autre partenaire ne saurait résoudre complètement.
Conclusion
La réalité est toujours plus dure à gérer que le rêve, à tel point que certain(e)s pour fuir cette désillusion vont préférer affirmer qu’ils n’ont pas rencontré la bonne personne. Rompre, c’est le risque de reproduire cette situation dans un futur. Un travail visant à clarifier les désirs, à en évaluer les incidences négatives sur la vision que l’on a de l’autre serait plutôt la première étape à opérer.
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