Les médias répandent souvent une vision assez idyllique de la famille recomposée, mais tous ceux ou celles qui ont essayé de reformer une famille savent combien cela peut être complexe, voire difficile à réaliser. Forte heureusement, il existe des moyens de surmonter cette situation et d’en faire un beau challenge, plein de vie, d’espérance et de projets.
Qu’est-ce qu’un beau-parent ?
D’après le dictionnaire, un beau-parent est un adulte qui n'est pas le parent naturel d'un enfant, mais qui a un rôle parental dans la vie de cet enfant en raison de son mariage ou de sa relation avec le parent biologique de ce dernier.
Concrètement, il est le (la) nouveau (nouvelle) conjoint(e) de l’un des parents. Il est le personnage emblématique des recompositions familiales.
À quel moment devient-on beau-parent ?
Bien difficile à répondre à cette question !
Sachant que le terme de beau-parent n'a pas de distinction légale, c’est un fait et non un statut juridique. Il n’a aucun droit ni aucun devoir direct envers l’enfant de la personne avec qui il vit, n'ayant pas de lien de filiation établi à son égard. Toutefois, le Code civil l'oblige à assister son (sa) compagnon (compagne) de façon appropriée dans l'exercice de l'autorité parentale.
Alors, est-ce que c’est uniquement un « re-mariage » qui valide la position? Ou est-ce le fait de s’installer sous le même toit ? Ou encore est-ce parce qu’on partage le quotidien de vie de la famille monoparentale ?
En faite, cela varie d’un individu à un autre. Tout dépend de ses origines, de sa culture, de sa situation familiale et de ses attentes individuelles .
Chaque situation est différente.
De manière générale, d’autres éléments entrent aussi en considération :
- l’âge des enfants
- le délai entre la séparation des parents
- la place que l’on va laisser à ce nouveau partenaire
- ….
Pourquoi est-ce si compliqué ?
Devenir un beau-parent et vivre au sein d'une famille recomposée peut devenir vite éprouvant pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, vous entrez dans une unité familiale déjà formée, avec des dynamiques préexistantes, des attachements, des émotions, des affections, des loyautés, … Vous devez trouver votre place et vous intégrer agréablement, en gardant à l’esprit que les enfants aussi peuvent avoir de fortes attentes ou réticentes envers vous, et que des rivalités ou les différends avec les ex peuvent être présents, tout comme les différences d’approches d’éducation des enfants.
En somme, vous pouvez facilement éprouver des sentiments négatifs, de désapprobation, de mécontentement, de frustration, de détresse, d'insécurité ou de rejet, ce qui peut mener à terme à la rupture du couple.
Donc, oui, former une famille recomposée peut être complexe. Car elle implique la fusion de différentes valeurs, traditions, habitudes parentales, la coordination de la discipline parentale, et la gestion des relations avec les ex-conjoints.
Les transitions et les ajustements sont inévitables lorsque deux familles s’unissent en une seule. Mais le temps, la patience, la tolérance doivent être présents, car on ne peut pas s'attendre à des résultats immédiats.
Conclusion
Évidemment, quand on lit tout cela, on se dit que la tâche va être compliquée !
En effet, recomposer une famille peut-être une expérience grandiose, riche d’ouverture, de dévouement, de bienveillance. Mais il ne faut pas rêver, ni se faire trop d’illusions. Il faudra du temps, de l’énergie, de la réflexion, de la persévérance, de la détermination pour que chacun puisse trouver sa place pour vivre en harmonie avec les autres et avec soi-même.
La communication ouverte, l’écoute, la compréhension et le soutien mutuel entre partenaires sont indispensables pour surmonter ces complexités et construire des rapports tangibles au sein de la famille recomposée.
N’hésitez à pas rechercher de l’aide, des conseils ou un soutien extérieur auprès d’un thérapeute de couple ou familial. Cela peut paraitre étrange de démarrer une nouvelle vie par une thérapie, mais parfois, ça permet d’y voir plus clair et de vivre cette transformation de manière plus sereine.