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Asexualité : quand le sexe ennuie, écœure ou indiffère

Aujourd’hui, de plus en plus de personnes affichent leur asexualité, en revendiquant leurs désintérêts pour les relations érotiques. Mais peut-on vraiment dissocier l’amour du désir ?




Qu’est-ce que l’asexualité ?


Elle n’est pas considérée comme un trouble. C’est une orientation érotique caractérisée par un manque d’intérêt, une aversion, ou une indifférence totale pour le sexe..

Certains pourront les cataloguer de « malades », de « frustrés », mais c’est une vraie identité.


Attention tout de même à ne pas la confondre avec l’abstinence ou le célibat, qui renvoient à des choix moraux et/ou personnels.


Un(e) asexuel(le) vit une histoire romantique ou émotionnelle avec son (sa) partenaire, mais il (elle) ne voit pas l’avantage d’avoir des rapports physiques et pourra passer sa vie entière sans même en souffrir. Ici, les sentiments sont bien distincts du désir libidinal, tout comme dans une relation dite platonique.


Néanmoins, bien que cela ne corresponde pas à une attirance intrinsèque : Parfois, des fonctionnements charnels peuvent avoir tout de même lieu pour diverses raisons comme pour éviter la stigmatisation, la volonté d’avoir des enfants ou encore pour satisfaire son(sa) conjoint(e), …



Suis-je asexuel(le) ?


La découverte et l'identification peuvent varier d'un individu à un autre, car chaque être a une expérience unique de son propre plaisir érotique.


Certaines personnalités peuvent avoir une certitude précoce, tandis que d'autres peuvent prendre plus de temps, pour observer et comprendre leur orientation. La prise de conscience peut également évoluer au fil du temps en fonction des vécus et des réflexions intimes. Il n'y a pas de chemin unique vers la découverte de son identité, et chacun a son propre parcours.

L'auto-exploration et l'introspection sont des éléments clés pour avoir sa réponse.



Asexualité ou absence de libido ?


Il est important de discerner l'asexualité et le manque de désir, car ce sont deux concepts distincts, bien que liés à la sphère érotique.


Tout d’abord, la véritable question à se poser est : « Qu’est-ce qu’une libido normale ? », « Est-ce que la disparition de fantasme est obligatoirement une pathologie, un symptôme sexuel ? », « Peut-on vraiment affirmer qu’un individu sans libido est forcément souffrant ? »


Ou encore : « Est-ce que l’asexualité ne serait pas une réaction de défense envers la prédominance pornographique ? Face au tout érotique ou également au culte de la performance  ? »


Selon le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), le trouble du désir sexuel hypoactif se caractérise par une déficience ou l’absence de fantasmes libidinaux et d’appétit provoquant une profonde détresse ou des difficultés interpersonnelles et n’est pas dû exclusivement aux effets d’un autre trouble psychiatrique, d’une pathologie ou d’une substance (médicament). Cela peut être global et concerner toutes les formes d’expression du plaisir érotique ou peut être situationnel et limité à un(e) partenaire ou à un fonctionnement charnel.

Le sujet est peu motivé dans la recherche des stimuli et ne prend pas l’initiative d’une activité suggestive ou s’y livre avec réticence. Il est estimé comme un dysfonctionnement uniquement s’il cause une souffrance.


La question du bien-être de chacun est au cœur de cette problématique. Là où certains individus pâtissent de leur érotisme ou de troubles sensuels, l’asexuel ne manifeste aucune douleur.  



L'asexualité se concentre sur la disparition d'attirance physique, tandis que l'absence de libido se rapporte à un manque d’appétit sensuel, sans spécifier une orientation particulière.



Conclusion


L’asexualité est une orientation sexuelle (comme l’hétérosexualité, la bisexualité, l’homosexualité,…) sans objet de désir. L'ignorance ou le manque d'information peut retarder la reconnaissance de cette unité.


L'identité sexuelle, y compris l'asexualité, peut évoluer au fil du temps. Certaines personnes peuvent commencer par se cerner d'une certaine manière, puis ajuster leur compréhension d'elles-mêmes à mesure qu'elles grandissent et acquièrent de nouvelles expériences.

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