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Quand le doute s'installe : L'herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ?


Dans notre société actuelle, le doute pousse de nombreuses personnes en quête de perfection à se comparer sans cesse aux autres. Cette tendance à la comparaison n’a aucune limite : elle englobe aussi bien les relations amoureuses que les performances professionnelles, l’apparence physique, l’environnement familial, les enfants, ou encore les possessions matérielles (maison, voiture, téléphone, ....). Bien souvent, cette comparaison s'appuie sur une image idéalisée du succès valorisée par la société, et voir les autres réussir alimente l'envie et accentue le désir de leur ressembler.


Champ vert lumineux avec un arbre en forme de cœur symbolisant le désir d’un ailleurs idéal

Nous nous retrouvons tous obsédés par l’excellence avec aussi des réseaux sociaux qui nous dévoilent leurs étalages de vies parfaites, ce qui nous poussent à une compétition permanente.


Le couple n’y échappe pas. Notre esprit l’associe à un idéal où tout doit être harmonieux et romantique.

Alors qu’en vérité, la vie est faite de hauts, de bas, de beautés, d’imperfections, de rires, de conflits, d’incompréhensions, … Comme dans un iceberg, il y a toujours une partie immergée. Les personnes montrent ce qu’elles veulent, c’est à dire ce qu’il y a de plus beau et enviable.



Pourquoi se compare-t-on ?


Se comparer est un comportement humain normal. Nous avons tous tendance, de façon innée, à nous analyser dans le but de nous situer par rapport aux autres. Et ce afin de réduire nos insécurités et d’apprendre à nous définir en tant que personne.


« Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console »


Nous avons tous besoin de repères, et ils s’installent dès l’enfance.

Dès le plus jeune âge, l’enfant regarde ses parents (ou les figures d’éducation) reproduit la même chose, les mêmes sons, les mêmes mots, les mêmes attitudes, …


Puis le parent souvent de façon inconsciente va entretenir ce phénomène en comparant son petit aux autres enfants de son âge.


Avec des phrases qui peuvent paraitre anodines :

  • « Regarde le petit voisin il y arrive à faire du vélo sans ses roulettes ! »

  • « Si tu veux être grand et fort comme Popeye, il faut finir tes épinards »

  • « Ton frère savait déjà lire à ton âge »

  • « Ton copain, il fait comme cela et c’est mieux ! »

  • « Regarde la petite fille comme elle est sage, elle ! »

  • .…


Ce qui enclenche un processus de compétition entre enfants dans la vie quotidienne, à l’école, … et donc plus tard en tant qu’adulte. Avec cette incorrigible tendance à croire que les autres ont plus de chance que nous, et ce à cause de raccourcis mentaux qui nous gâchent la vie.


Trois besoins motivent le fait de se comparer: le besoin de s’évaluer, de se démarquer et celui de rehausser son estime de soi.


Si c'est systématiquement de manière négative, cela peut devenir un véritable poison psychique qui alimentera de la vanité, de l’orgueil, de la jalousie, …



Et pour le couple ?


Lorsque vous comparez votre couple, vous opposez votre partenaire à un(e) autre dans ses attitudes et ses actions.

Vous vous positionnez ainsi en tant que juge, ce qui ne vous permet pas être d’objectif(ve) et impartial(e) car vous idéaliserez toujours l’autre, et ne relèverez que les qualités en ignorant totalement ses défauts. Cela révélera juste une sorte de fantasme illusoire.

Mais personne n’est pas parfait !

Quand on fait ce genre de comparaison, on se focalise sur quelque chose que notre partenaire ne nous apporte pas. Quelque chose qui nous manque. Pourtant, l’être-aimé n'est pas une pièce de puzzle qui doit nous compléter ! En projetant nos angoisses sur l'autre, on oublie de résoudre nos vrais problèmes et on s'oublie, comme on oublie d'aimer vraiment une personne pour ce qu'elle est. Laissant frustration, envie, et jalousie…


Rappelez-vous régulièrement que lorsque vous regardez un autre couple, même si c’est un couple d’amis assez proche de vous, vous ne verrez que ce qu’ils veulent vous montrez.


Pourquoi penser qu’il y a toujours mieux ailleurs ?


L’incertitude, la curiosité, le manque de confiance en soi ou en l’autre jouent un rôle essentiel. Ce qui peut nous pousser à rechercher en permanence de nouvelles possibilités. En réalité, lorsqu’on se juge, notre façon de penser est toujours trop négatif. Et trop positif lorsqu’on évalue la situation des autres.

En résumé, l’herbe est toujours plus verte ailleurs.


Cette tendance est très dangereuse car elle nous empêche d’être heureux(se) au quotidien. En effet, cette croyance ne repose que sur une illusion.

La solution à ce problème est de comprendre, de prendre conscience du fait que notre perception est incomplète et biaisée par notre cerveau avec ce mécanisme.



Le syndrome de l’herbe plus verte


Le syndrome de l’herbe plus verte se caractérise par des personnes qui :

  • Distinguent toujours que le côté négatif des choses

Apparence, travail, amis, partenaire, …


  • Recherchent la perfection


  • Sont très préoccupé(e)s par l’avenir


  • Craignent l’engagement,

Se sentent « piégé(e)s » avec le (la) même partenaire


  • Sont incapables d’accepter la réalité


  • Fuient les choses

Dans le travail, les relations amoureuses, … préférant rompre


  • Se plaignent constamment

Météo, partenaire, collègues, travail, enfants, argent, …


  • Se comparent tout le temps aux autres


  • Fantasment beaucoup

Partenaire parfait(e), travail parfait, enfants exemplaires, argent en abondance, … une vie totalement opposée à celle qu’ils ont maintenant


  • Utilisent constamment des expressions telles que « et si », « si seulement »


  • Agissent par impulsions


  • Ne trouvent pas de gratitude



Comment arrêter de se comparer ?


Il est quasiment impossible de s’en abstenir complètement. Et cela est normal puisque nous avons intériorisé ce réflexe de comparaison sans vraiment le savoir. L’objectif devient donc d’arriver à moins le faire.


La première étape consiste à se mettre en position d’observateur et de prendre note des moments, des situations où on se compare. Le but étant de trouver les déclencheurs : Est-ce toujours la même question ou le même sujet. Sur quels aspects ? Quelles émotions ressenties ? De la peur ? Est-ce justifié ? Est-ce de l’insécurité, de l’insatisfaction personnelle, une mauvaise habitude, … ?

La deuxième étape est de redéfinir ses objectifs. Quelles ambitions souhaitez vous atteindre ?

En arrêtant de se focaliser sur les autres, on va chercher ses propres aspirations pour se recentrer sur soi, et pas celles que la société nous dicte.


La troisième étape est de changer de regard sur les réseaux sociaux, la télé-réalité, …

Car ce ne sont que des miroirs déformants, la réalité n’est pas derrière un écran. La perfection est une notion fictive et différente pour chacun. Les réseaux sociaux ne doivent pas être une course à celui qui a le plus d’abonnés, le plus de selfies, … mais plutôt un lieu d’échanges, d’informations et de dialogues constructifs. En clair, votre profil ne doit pas être une vitrine fictive à une vie idéalisée mais le reflet de votre personnalité.


La dernière étape est d’apprendre à s’aimer. À chaque fois que l’envie de vous comparer à d’autres est présente, penser plutôt à ce qui vous distingue positivement des autres, à vos forces et à ce qui vous rend unique.



Conclusion


Le fait de toujours rechercher quelque chose de mieux, de plus puissant, de plus fort et de plus grand a toujours été enraciné dans l’esprit de tous les êtres humains.


Comme le montre le symbole du Ying et du Yang, il existe une face positive et une face négative dans toute chose. Cela fait partie de la vie.


L’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Elle est plus verte là où elle est entretenue !



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